Final Fantasy Tactics Advance

Support : GameBoy Advance
Genre : RPG tactique
Dates de sortie :
– Japon : 14 février 2003
– Amérique : 8 septembre 2003
– Europe : 24 octobre 2003
Equipe :
– Réalisation : Yuichi Murasawa
– Design des personnages : Ryoma Itô
– Direction du design : Hideo Minaba
– Directeur artistique : Satomi Hongo
– Scénario : Kyoko Kitahara
– Musique : Hitoshi Sakimoto, Nobuo Uematsu
– Production : Yasumi Matsuno

March vient juste juste d’emménager avec sa famille dans le village de St.Ivalice, et s’entend bien avec ses deux amis : tout d’abord Mewt, un garçon timide, souvent victime de brimades, et dont le père a pas mal de souci ces temps-ci. Puis Ritz, une fille au tempérament bien trempé, qui n’est pas très bien vue à l’école elle non plus, à cause de la couleur de ses cheveux. Un beau jour nos amis dégotent un grimoire magique, supposé être une histoire de « Final Fantasy » (sic). Ni une ni deux, nos héros voient Ivalice changer d’aspect sous leurs yeux. Et ce nouvel Ivalice est une terre ou la population se compose d’espèces très diverses : des humains, mais aussi des Vangaas à l’allure de gros lézards bipèdes, les Viéras, femmes élancées aux oreilles de lapin, les Mogs… De nombreux Clans occupent Ivalice, tous rêvant de gloire et de fortune. Fraîchement débarqué sur ce nouveau monde, March va rencontrer Montblanc, un mog intrépide avec qui il se lie d’amitié. Tout deux vont créer leur propre clan, l’aventure va pouvoir commencer !

Ainsi donc FFTA s’inscrit dans la tradition du Tactical RPG. Afin de simplifier pour les non-initiés, il n’y a aucune phase d’exploration typique des RPG classiques. Ici point de ville ni de donjon à parcourir, point de discussion enfiévrée avec des NPC déjantés. Pour aller à l’essentiel, un Tactical se joue en deux temps :

– Les combats : le terrain se présente découpé en cases, comme sur un échiquier. Une attaque à l’épée aura une portée d’une case, un tir d’arc 7 cases et sur un rayon de 5 cases, une ruée de chocobos traversera toute la carte sur une ligne droite, etc. Le relief a aussi son importance, c’est un avantage que d’être en hauteur sur des colines, où bien d’avoir une rivière dans son dos pour se protéger. Le combat vous permet de tester vos compétences, votre équipement, et fait évoluer votre équipe.

– La customisation de vos persos : cette partie occupe la seconde moitié de votre temps. On retrouve ici les Jobs, et leurs lots de techniques pour chaque classe de personnage. Ces techniques s’apprennent en s’équipant d’armes, d’armures ou d’accessoires. Du coup, on jette souvent un oeil sur ses techniques et ses armes pour évoluer ses persos régulièrement. Tout ça dans le but de les rendre plus efficaces pour le combat, ainsi la boucle est bouclée.

Sans parler des Juges et des Cartes-loi, du cortège pharaonique des 300 missions, de l’éventail des Jobs à explorer et tout l’équipement à débusquer, il va sans dire que la durée de vie de ce jeu est hallucinante ! Le développement de l’histoire, quant à lui, se déroule sur 25 missions.

Si les musiques sont forts agréables et bien orchestrées, elles contrastent suffisamment entre elles pour se faire oublier lorsqu’on passe des heures dans les menus. Au niveau des graphismes, le jeu est tout ce qu’il y a de plus coloré et fait honneur à la petite 32 bits. Les divers environnements sont détaillés, texturés, mais sans altérer la lisibilité des combats. Les magies proposent des effets de lumière remarquables pour la machine, en un mot, FFTA est une véritable vitrine technologique pour la GBA ! Seul bémol concernant les menus : très lisibles eux aussi, mais ils sont (trop) nombreux, imbriqués les uns dans les autres et accessibles avec diverses touches, on ne se doute parfois pas de leur existence ! Il faut véritablement de nombreuses heures de pratique afin de maîtriser tout le potentiel du jeu !

Final Fantasy Tactics premier du nom baignait dans la plus pure ambiance heroic-fantasy, avec ses intrigues de cour et sa splendeur aristocratique ; FFTA arbore quant à lui une insolente fraîcheur ! Il va sans dire que c’est du côté du monde d’Ivalice de Yasumi Matsuno qu’il faut maintenant se tourner pour apprécier toute la richesse de cet univers : les points communs entre FFT, FFTA, Vagrant Story et FFXII sont nombreux, tant par les références dans le scénario que par des petits détails visuels (surtout concernant le tout récent FFXII) ! FFTA est donc une parcelle indispensable du vaste monde d’Ivalice, pour les heureux possesseurs de GBA ou de DS !