Final Fantasy XIII

Final Fantasy XIII LogoPlateformes : PlayStation 3, Xbox 360, PC
Genre : RPG
Dates de sortie initiales :
– Japon : 17 décembre 2009
– Amérique et Europe : 9 mars 2010
– Asie de l’est : 27 mai 2010
Principaux concepteurs :
– Réalisation, scénario : Motomu Toriyama
– Design des personnages : Tetsuya Nomura
– Direction artistique : Isamu Kamikokuryô
– Planification des combats : Toshirô Tsuchida
– Programmation principale : Yoshiki Kashitani
– Réalisation des cinématiques : Takeshi Nozue
– Musique : Masashi Hamauzu
– Production : Yoshinori Kitase

Guide de jeu :
Solution :
Chapitres 1 à 5
Chapitres 6 à 10
Chapitres 11 à 13
Quêtes secondaires
Eidolons

N’en déplaise aux superstitieux, Square Enix a bel et bien choisi d’offrir un treizième épisode à sa saga phare. Final Fantasy XIII a en réalité connu une conception inhabituelle, puisqu’il a été commencé sur PlayStation 2 dès 2003, mais qu’il a finalement été transféré sur PlayStation 3 en 2005. En effet, suite à la conception de la fameuse démo technique montrant la séquence d’ouverture de Final Fantasy VII en temps réel sur la nouvelle console, les développeurs ont préféré faire table rase et recommencer FFXIII à zéro afin de profiter de l’énorme potentiel offert par la nouvelle génération. Le jeu, ainsi que le projet Fabula Nova Crystallis auquel il est rattaché, a été dévoilé en mai 2006, lors de l’E3 à Los Angeles. Deux ans plus tard, lors de l’E3 2008, Microsoft et Square Enix ont annoncé l’arrivée du jeu également sur Xbox 360, sauf au Japon où il demeure une exclusivité PS3. Il s’agit du premier épisode de la série principale à voir le jour sous un format multi-plateforme, une avancée due en partie à la mise au point d’un tout nouveau moteur de jeu, nommé Crystal Tools, et développé par Square Enix spécifiquement pour la conception de jeux de nouvelle génération.

Cocoon et Pulse. D’un côté, le monde reclus, dans lequel la paix est assurée par les fal’Cie, des dieux bienveillants qui veillent à la prospérité de l’humanité. De l’autre, une terre aussi gigantesque qu’hostile, peuplée d’animaux titanesques. Les deux mondes ne se côtoient plus. Dans Cocoon, la peur de Pulse est cultivée dès le plus jeune âge par les autorités religieuses du Sanctum. Ainsi, lorsqu’un fal’Cie de Pulse se réveille non loin de la ville côtière de Bodhum, c’est tout Cocoon qui tremble. Les fal’Cie ont le pouvoir de changer les humains en l’Cie, des serviteurs bien malgré eux qui doivent accomplir une tâche mystérieuse avant de se transformer en monstres terribles. Pour qu’aucun l’Cie de Pulse ne vienne menacer l’équilibre de Cocoon, le Sanctum n’a pas d’autre solution que de déporter tous ceux qui auraient pu se trouver en contact avec le fal’Cie. C’était sans compter sur la détermination de ceux qui refusent d’abandonner leurs êtres chers. Alors qu’il pénètre dans les profondeurs de Cocoon, le convoi de déportés est brutalement arrêté par de courageux anonymes…

Tandis que Final Fantasy X proposait une aventure centrée presque uniquement sur son héros Tidus, le treizième épisode joue la carte d’une histoire à plusieurs voix. Le joueur accompagne ainsi les doutes et les espoirs de six hommes et femmes, six héros qui n’ont pas d’autre choix que de se dresser contre le destin qui leur a été imposé. Si Lightning a été mise en avant dès que le jeu a été dévoilé, elle n’en est pas l’héroïne à proprement parler. Au fil de l’avancée, l’action passe d’un personnage à un autre, d’un environnement à un autre, et leurs relations se précisent. S’ils partagent la même malédiction, chacun tente d’avancer comme il le peut. Du fait de cette narration centrée sur les personnages, le jeu est très dirigiste pendant toute sa première partie. La deuxième partie, en contrepartie, offre une incroyable invitation à l’aventure.

Final Fantasy XIII marque le grand retour de l’équipe de développement menée par le producteur Yoshinori Kitase. Cette équipe prestigieuse, à l’origine des épisodes VII, VIII, X et X-2, réunit quelques grands noms de la société : Motomu Toriyama (FFX et X-2) à la réalisation et au scénario, Tetsuya Nomura au design des personnages, Isamu Kamikokuryô (FFXII) à la direction artistique, Toshirô Tsuchida (FFX) à la conception du système de combat et Takeshi Nozue (FFVII Advent Children) à la réalisation des cinématiques en images de synthèse. Comme dans ses précédents titres, l’équipe a choisi de mettre en avant la narration et l’impact visuel, et ce grâce à des graphismes incroyables lors des cinématiques et de l’exploration des environnements. Techniquement et artistiquement, FFXIII est un épisode exceptionnel. Le soin apporté à la création des décors et à l’ambiance générale est une nouvelle fois parmi ce qui se fait de mieux dans le jeu vidéo.

Les développeurs n’ont cependant pas négligé le système de combat, qui revient à l’Active Time Battle qui a fait les grands jours de la série. Cette fois-ci, ils ont cherché à créer un degré d’intensité au moins comparable au film FFVII Advent Children, mais sans sacrifier la dimension stratégique. Pour parvenir à cet équilibre ambitieux, ils ont conçu un système de changement de stratégies, qui permet de modifier le comportement des personnages à tout moment en plein combat. Grâce à cela, le joueur peut se concentrer sur la situation en cours et réagir de manière totalement fluide, que ce soit si le danger guette ou si l’ennemi commence enfin à plier. Un soin tout particulier a été apporté à la mise en scène et à l’interface, ce qui rend les combats plus excitants que jamais. De plus, un nouveau système d’évolution nommé Cristarium permet de développer ses personnages selon la spécialisation de son choix. Enfin, les invocations ont toujours une place de choix : cette fois-ci, chaque personnage possède sa propre créature. Les deux agissent de concert lors du mode Symbiose, pendant lequel l’invocation se transforme.

Musicalement, FFXIII est le premier épisode de la série numérotée à ne pas avoir connu la participation de Nobuo Uematsu. Plus occupé sur le quatorzième épisode, le compositeur a été remplacé par Masashi Hamauzu, qui avait déjà participé à FFX et à Dirge of Cerberus. Le musicien, connu pour son audace, a écrit une bande originale raffinée. Les cinématiques sont soutenues par de pistes orchestrées grandioses, tandis que les phases d’exploration sont accompagnées de morceaux paisibles et légers. Dans certains endroits, le joueur peut même apprécier des pistes chantées. Dans la version japonaise du jeu, Hamauzu a composé la chanson thème « Kimi ga iru kara », interprétée par Sayuri Sugawara, mais elle a été remplacée par « My Hands », interprétée par la chanteuse anglaise Leona Lewis, dans les versions occidentales.

Grâce à cet effort artistique et scénaristique comme toujours hors du commun, Final Fantasy XIII rejoint sans honte ses prédécesseurs. Bien que son aspect linéaire ait été critiqué par certains joueurs et journalistes, les développeurs n’ont aucun problème à justifier cette approche. Selon eux, un jeu dirigiste permet de mettre en avant l’histoire et les personnages, et de laisser au joueur le temps de s’habituer au système de jeu. Cela permet également à l’équipe graphique de montrer tout son potentiel créatif et technique sur console de nouvelle génération, sans sacrifier la qualité. FFXIII est sorti le 17 décembre 2009 au Japon sur PS3 exclusivement, puis le 9 mars 2010 en Amérique du Nord et en Europe, simultanément sur PS3 et Xbox 360. Finalement, la version Xbox 360 est sortie au Japon le 16 décembre 2010 avec les doublages en anglais et un mode facile inédit.