Dirge of Cerberus: Final Fantasy VII

Dirge of Cerberus Final Fantasy VII LogoPlateforme : PlayStation 2
Genre : « Gun Action RPG »
Dates de sortie :
– Japon : 26 janvier 2006
– Amérique : 15 août 2006
– Europe : 17 novembre 2006
Principaux concepteurs :
– Production : Yoshinori Kitase
– Réalisation : Takayoshi Nakazato
– Design des personnages : Tetsuya Nomura
– Direction artistique : Yukio Nakatani
– Supervision artistique : Yûsuke Naora
– Programmation : Yoshiki Kashitani
– Musique : Masashi Hamauzu

Trois ans ont passé depuis la guerre contre Jenova, un an depuis la fin de l’épidémie de géostigmates. L’ORM (pour Organisation de Régénération du Monde), menée par Reeve Tuesti, s’active pour effacer l’horreur causée par la Shinra. Cependant, depuis quelques semaines, des rumeurs commencent à se répandre à Junon et Edge : des dizaines de personnes auraient soudainement disparu sans laisser de traces. Depuis le même laps de temps, les habitants d’Edge disent entendre des cris venant de Midgar. L’ORM est très inquiète. Cette peur se confirme lorsque, finalement, Kalm est attaquée par de mystérieux soldats nommés Deepground. Vincent Valentine, qui est sur place suite à une invitation de Reeve, se trouve rapidement impliqué dans le conflit. Alors que Reeve le raccompagne à Edge et lui explique la situation, ils captent une transmission terrifiante…

« Enfin. L’heure est venue de purifier ce monde.
Pour cela, ceux qui sont purs seront ‘épargnés’.
Les autres seront pourchassés et exterminés.
Ils seront tailladés, étouffés et massacrés. Battus, poignardés et broyés.
Etranglés et empalés. Abattus et exécutés sans aucune pitié.
L’heure est venue de purifier ce monde. »

Dirge of Cerberus -Final Fantasy VII- est né de l’idée du producteur Yoshinori Kitase et du réalisateur Takayoshi Nakazato, tous les deux de grands amateurs de FPS, de faire découvrir ce genre très occidental au public japonais. Bien entendu, il ne s’agit pas d’un FPS pur et dur mais plutôt d’un mélange de jeu d’action à la troisième personne et de RPG. Ce cocktail inhabituel n’a cependant pas rencontré le succès escompté, puisqu’il a déçu un certain nombre de fans à sa sortie japonaise. En lot de consolation, Dirge of Cerberus propose un scénario passionnant, permettant de lever le voile sur les mystères de l’histoire de Vincent Valentine, le héros de l’aventure : pourquoi est-il capable de se changer en monstre ? Et que s’est-il passé entre lui et Lucrecia Crescent, la scientifique dont il était amoureux ? Ces questions trouvent enfin une réponse.

Une grande partie des protagonistes du jeu original figure également au casting, notamment Yuffie Kisaragi et Cait Sith, qui aident Vincent à plusieurs reprises. Dirge of Cerberus introduit néanmoins de nouveaux personnages, à la fois du côté des alliés et des ennemis. Le célèbre chanteur japonais Gackt, filmé dans un costume imaginé par Tetsuya Nomura et intégré dans un décor en images de synthèse, fait également une apparition lors d’une scène cachée. Il interpréte d’ailleurs les deux chansons du jeu, « REDEMPTION » et « LONGING ».

Pour les versions occidentales du jeu, Square Enix a néanmoins tenté de corriger le tir en revoyant plusieurs aspects du gameplay qui avaient découragé les joueurs japonais : Vincent dispose de mouvements supplémentaires (en plus de courir plus vite, il peut effectuer un double saut et attaquer en vol), la maniabilité est améliorée lors des phases de tir (l’angle de vue japonais était trop restreint) et les armes sont customisables tout au long du jeu (on peut les alléger). Des améliorations qui rendent l’expérience plus agréable. Si la version japonaise proposait un mode online (lancé le jour de la sortie et interrompu le 29 septembre 2006) permettant à plusieurs joueurs de s’affronter en équipe, il a été supprimé des versions occidentales au profit de 40 petites missions à accomplir en solo.

En conclusion et en dehors de son gameplay encore tâtonnant, Dirge of Cerberus propose une histoire captivante menant à une conclusion surprenante, des personnages toujours charismatiques, une direction artistique remarquable au fur et à mesure de l’aventure, de graphismes riches et superbement animés, et une bande originale majoritairement acoustique s’autorisant des expérimentations savoureuses. De ce côté-là, c’est bien un jeu Square Enix.