Impressions : FFXV, FFXII HD et World of FF à Japan Expo 2016

japan-expo2016

La convention Japan Expo, qui se tenait au début du mois au Parc des expositions de Villepinte, était l’occasion idéale d’essayer les démos des prochains Final Fantasy. Sur son stand, Square Enix proposait en effet aux visiteurs de mettre la main, pour la toute première fois sur le sol français, à Final Fantasy XVFinal Fantasy XII The Zodiac Age et World of Final Fantasy. Ce que je me suis bien sûr empressé de faire. Voici donc mes impressions !

Final Fantasy XV

C’est évidemment le quinzième épisode qui était au cœur du stand de l’éditeur, avec la fameuse démo de l’E3 permettant de se mesurer au gigantesque Titan. Après tout ce qui a été dit et vu lors du salon américain, il est difficile de ne pas être extrêmement curieux, et inquiet, en se saisissant de la manette. Lors du tout premier essai, le constat est évident : propulsé au milieu d’une bataille aussi impressionnante que confuse, sans trop savoir comment réagir à l’action particulièrement intense à l’écran, on ne peut que ressentir de la frustration. Titan balaie sans cesse du bras le champ de bataille, qui est rempli de soldats impériaux dont on comprend vite qu’il est inutile de chercher à les battre. Mais comment contrer les assauts du géant ? À force de cheminement d’un bout à l’autre du terrain, on arrive finalement à bloquer la main qu’il s’apprête à abattre sur le sol, et à profiter d’une courte immobilisation pour lui infliger de maigres dégâts… avant que la course à l’esquive ne recommence, jusqu’à ce qu’on réussisse à détruire totalement le bras et qu’un texte à l’écran nous invite à lancer la magie Extra Glace pour mettre un terme à la démo.

La frustration n’a d’égal que l’envie immédiate de recommencer la bataille avec une meilleure compréhension des mécaniques et des possibilités du système. Et là, c’était pour moi le jour et la nuit : en sachant où se positionner pour déclencher les contres et en utilisant la magie de glace dès le départ pour endommager la main de Titan bien plus rapidement qu’avec de simples attaques physiques, la deuxième tentative était bien plus rapide. Même si cela donne lieu à un combat rondement mené, il n’en reste pas moins que les changements brutaux d’angle de caméra sont déconcertants. Mais clairement, le défi contre Titan sera bien plus facile à appréhender en ayant déjà plusieurs heures de jeu derrière soi et une bonne maîtrise des commandes et de l’arsenal. Une démo moins contraignante et plus lisible aurait sans doute été préférable, sans compter qu’on ne rencontrera sûrement pas beaucoup de boss aussi massifs dans le jeu définitif et qu’il aurait été préférable de le conserver pour cette occasion.

En termes techniques, la démo est de très bonne qualité sur PlayStation 4, avec une image nette et fluide qui est plutôt rassurante pour l’état de la version définitive. Mais sur Xbox One, la résolution en prend clairement un coup, et le grain de l’image paraît plus « sale » que sur PS4. À noter que le doublage était en français, mais que le bruit de fond du salon le rendait assez difficile à entendre clairement.

Final Fantasy XII The Zodiac Age

La remasterisation HD du douzième épisode, annoncée tout récemment, était là aussi présente sous la même forme qu’à l’E3 : une démo jouable permettant d’explorer la cité aérienne de Bhujerba et les mines de Lhusu. Mais l’expérience se résume au strict minimum : le menu n’est pas accessible, les jobs et les gambits sont déjà configurés. Il n’y a plus qu’à faire un petit tour en ville, ou s’enfoncer dans la mine pour affronter les ennemis qui s’y cachent. Et ce qui saute immédiatement aux yeux, c’est à quel point de FFXII The Zodiac Age est incroyablement fidèle aux graphismes du jeu PS2 d’origine, mais entièrement en haute définition bien sûr. On avait pu regretter le remplacement des modèles des personnages dans FFX HD, pour un résultat pas toujours très réussi, mais ceux de FFXII sont (en tout cas pour l’instant) parfaitement identiques, et c’est très bien ainsi. La différence actuellement la plus saisissante vient des menus de combat, qui ont été retravaillés avec un grand soin : même les ravissants icones à la FF Tactics ont été actualisés pour l’occasion.

Pour ce qui est du gameplay, l’absence de possibilités de personnalisation de la démo ne permettait pas de noter les différences avec le jeu d’origine. Une aussi courte démonstration est de toute façon un peu délicate pour toutes les couvrir, car comme vous le savez sans doute, The Zodiac Age est basé sur la version International de FFXII, qui avait apporté de nombreux changements d’équilibrage et introduit le système de jobs. La remasterisation PS4 promet quelques améliorations de « qualité de vie », dont quelques-unes étaient effectivement vérifiables dans la démo. D’une part, la possibilité d’afficher la carte de la zone en transparence au-dessus de l’écran, en appuyant sur le joystick gauche ; très pratique, évidemment. D’autre part, la commande permettant d’accélérer la vitesse de jeu de deux à quatre fois, pour traverser bien plus vite les zones. Une option qui fera le bonheur de tous les joueurs qui voudront éplucher FFXII The Zodiac Age jusqu’au trognon.

Ayant déjà retourné le jeu dans tous les sens à l’époque, et savouré chaque petite seconde de cette magnifique aventure, je ferai évidemment partie de ces gens-là. Rendez-vous en 2017 pour redécouvrir Ivalice en HD !

World of Final Fantasy

Je suis bien obligé d’admettre que je partais avec un a priori plutôt négatif sur cet épisode, mais cela est finalement normal quand on considère qu’il est avant tout conçu pour un public familial et pas forcément pour les fans de longue date qui préfèrent les aventures plus adultes. Très courte, la démo de World of Final Fantasy se concentre exclusivement sur les bases du combat et sur l’obtention et l’amélioration de ses « myrages ». Car cet épisode sera principalement axé sur la capture et l’amélioration des monstres, à la manière de Pokémon, mais avec une petite originalité : dans World of Final Fantasy, il est possible de construire de véritables « tours » vivantes, chaque personnage et chaque monstre pouvant être empilé en respectant la logique de leurs tailles respectives (petite, moyenne, grande). Cela permet notamment de renforcer les compétences disponibles en combat. Chaque créature dispose de son propre sphérier permettant de la développer, et même de la faire évoluer au niveau suivant une fois le sphérier rempli.

Dans la grande tradition des jeux de rôle de Square Enix, World of Final Fantasy disposera donc d’un système de jeu très prenant et abouti. Du côté des combats, le jeu opte d’ailleurs pour de l’ATB tout ce qu’il y a de plus basique, avec ses longs temps d’attente le temps que la barre se remplisse, ce qui est plutôt un choc quand on revient de FFXV et FFXII… Mais les développeurs ont là aussi pensé à ceux qui n’aiment pas trop perdre leur temps, puisqu’une commande salvatrice permet d’accélérer la vitesse des combats. En termes de gameplay, le menu du jeu est assez particulier car il est de base configuré avec quatre commandes simples, liées aux quatre touches de la manette PlayStation, mais appuyer sur L1 affiche un menu complet dans lequel on peut choisir des compétences plus précises. Attention donc au réflexe naturel du joueur qui fera appuyer sur X pour attaquer, alors que cela déclenche la posture de défense.

Difficile de se faire un avis sur World of Final Fantasy à partir d’une démo aussi courte, mais une chose est certaine : même si le design enfantin et la surenchère de fan service peuvent faire soupirer, le système de jeu a été conçu pour respecter totalement l’esprit des épisodes de l’ère SNES et PS1, et cette familiarité trouvera certainement son public…